Le 7.07 : Après le repas du midi avec Cédric, notre logeur, et Aymeric, nous prenons tous le taxi pour le centre ville de Dakar. Je n’étais pas encore sortie de l’appart et j’avoue que ma première expérience à l’extérieur fut un peu difficile. En effet, nous avons d’abord traversé tout le quartier de HLM Fass où nous logeons, un quartier difficile tant par la pauvreté que par l’insalubrité qui y règne. A chaque arrêt du taxi des enfants se collent contre les vitres pour quémander un peu de monnaie. On ne se sent pour autant pas en danger. Les sollicitations des enfants sont évidemment les plus difficiles à repousser, mais Aymeric m’apprend alors une expression wolof pour couper court : benen yom (retranscription phonétique) : « une autre fois ».
On arrive au centre ville, qui correspond plus à l’image que je me faisais de Dakar. On se ballade sans but précis. Arrivée à la place de l’indépendance, on prend la rue marchande la plus connue de la ville, où se mêle boutique « classe » et stands colorés au bord des trottoirs. Dans toutes les rues, des marchands ambulants proposent des objets variés, allant des recharges de téléphones, aux nappes, cintres et cigarettes. Un sentiment de bonne humeur règne mais la pauvreté se retrouve à chaque détour et l’apparente opulence du quartier présidentiel ne s’étend pas aux rues adjacentes. Ce qui frappe également c’est la circulation. Les gens conduisent vraiment à l’arrache, la plupart des routes, hors centre ville sont très abîmées ou en travaux, sans signalisation. L’odeur forte des pots d’échappement au centre ville harcèle nos narines. Julien et moi vivons cette première rencontre avec l’Afrique assez différemment. D’une part car il a déjà connu des situations semblables, notamment en Asie, d’autre part car il ne reste qu’un mois, en vacances, alors que j’essaie de me projeter dans une vie quotidienne ici pendant 6 mois. Néanmoins, je suis pour le moment assez positive et « courageuse ».
On s’arrête manger un « hamburger artisanal », qui cale plus qu’un kebab. Alors qu’on projetait de rentrer, un groupe nous interpelle pour jouer au baby foot, au milieu d’une petite rue sur un trottoir. J’étais quand même avec trois gars, qui n’ont pas résisté à la tentation. Cet instant était vraiment super. Je me suis sentie apaisée et heureuse. Tout paraissait si simple tout à coup…
On est ensuite rentré dans un taxi « branlant » et nous avons fait un tour au marché de HLM Fass. J’étais super impatiente d’y aller mais j’ai été un peu déçue. C’est un marché fermé ou la viande et les poissons sont à même l’étal, envahis de mouches, sous une température avoisinant les 30 degrés. Le manque d’air frais, pour ne pas dire la puanteur, et de lumière, m’ont rapidement rendu claustro. Je n’ai pas aperçue les stands d’artisanat que j’espérais… tant pis, il y aura surement des marchés plus comme je l’imaginais au centre ville.
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