ca manque de photos tout ca!

désolé pour cette aparté de textes. je mettrai des photos la semaine prochaine....

Sinon?

Sinon mes parents sont arrivés. épuisés mais heureux. Surtout épuisés ce qui a compromis notre weekend sur la petite côte. Nous sommes donc restés sur Dakar ce weekend.. ma mère était toute heureuse de découvrir mon tailleur, mon père de se reposer sur la plage, tout en se battant avec le parasol. C'est incroyable comme le vent s'est levé depuis quelques jours. j'ai froid... (à l'ombre au moins), je suis même tombée malade de froid... je m'y attendais pas à celle là! :) ui donc les plages dakaroises sont parsemés de parasols ou petites cabanes, que l'on loue pour 1,5 euros pour éviter le mordant du soleil. honnêtement ca fait un moment que je n'en ressens plus le besoin, j'ai vraiment froid à l'ombre..il parait que je suis frileuse, même selon des sénégalais...

Mes parents sont ensuite aller à Saint Louis et on terminé par une nuit dans le désert de lompul. En ce moment même, ils sont au Lac Rose. Demain nous devons partir dans le Sine Saloum mais ma participation à ce beau voyage va malheureusement être conditionnée à mon état de santé...

je vis toujours à fond donc tout va bien...

Parlons rapidement de la danse au Sénégal. c'est aussi un élément qui me fait me sentir aussi bien ici (dsl pour la lourdeur). Ceux qui me connaissent savent à quel point j'adore ça.. Ici, c'est une ondulation du corps de tous les instants, l'enfant de 2 ans qui trouvent une boite sur la plage va s'en servir de tam tam, les serveuses ou restauratrices esquissent souvent quelques pas, les jeunes sur la plage, partout tout le temps un corps danse..les femmes endorment leur enfant de la même façon. en boîte c'est génial. Mention spéciale au Voyageur, la boîte des étudiants africains de Dakar. on y retrouve ivoiriens, burkinabais, ghanéens, etc. les rythmes africains s'enchainent au grand bonheur de tous. d'aucun n'a pas le rythme, c'est inconcevable ici. Chacun ondule, bouge son posterieur en fléchissant les genoux. Si en france les ondulations sont mal considérées, ici, elles sont attendues, applaudies, évidentes. Je n'ai pas encore vu un seul africain ne sachant pas danser...je sens que j'ai du mal à décrire le rapport à la danse ici. En résumé, elle fait partie du quotidien ....

comment dire...?

Comment dire à quel point je me sens bien ici. Comment faire comprendre (ou déjà comprendre moi même) ce qui remue mes tripes à ce point lorsque j'erre dans les rues dakaroises?

Car oui j'erre, je m'attendris, je soupire, je ris (intérieurement quand même) Pour quelles raisons me direz-vous? Je ris de l'évidence de ma présence ici.. j'ai fais le bon choix...je ne suis pas devenue "gnangnan" pour autant (oui j'ai la prétention de dire que je ne suis pas idiote:)), je reste lucide tant que je peux, j'ai conscience de mes faiblesses, de ma non objectivité criante. Pourtant, toute ma tendresse envers ce pays est apparu après une période (courte) où j'ai tenté l'observation neutre, l'objectivité, pour comprendre.. je crois que ce n'est pas possible. car l'on reste alors dans l'incompréhension totale, voire le rejet...

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aujourd'hui je me laisse aller, j'engrenge tout, j'ouvre les yeux au maximum, le plus longtemps possible (ce qui commence à avoir des conséquences importantes sur mon état physique), je n'ai pas peur de faire face à ce que pays m'offre dans sa complexité, je le respecte. j'ai l'impression narcissique qu'il m'a accepté, que je m'y suis fait ma petite place, discrète, dans un coin d'où je peux l'observer avec bonheur.. je me sens chez moi ici depuis un moment, j'y ai mes habitudes, mon bar, mon yassa le dimanche chez néné, ma petite plage préféré, mon tailleur, ma marchande de légume, je dis des gros mots en wolof, je suis heureuse de prendre des fesses, à l'africaine, j'écoute "farote" en boucle (musique ivoirienne), je danse le m'balakh, j'aime le sable rouge, les sourires sur tous les visages, l'honnêteté ambiante, la joie de vivre, la nonchalance, le soleil sur ma peau, la crainte que me procure les rapaces qui tournoient en grand nombre sur la ville, l'odeur du goudron chaud, avoir les pieds sales tout le temps, parler avec les gardiens, avec momo de l'aduna (le monde, la vie, de tout et de rien)...j'adore les trajets en taxi, dans un état de confort et de sécurité limite, voir défiler les quartiers de Dakar, tous tellement différents...

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C'est peut etre aussi fort car c'est ma première expèrience réelle à l'étranger. Sûrement même. je suis contente qu'elle se soit produite ici, sur cette terre d'Afrique, où je reviendrai...

temps mort

Ben voilà, petite journée d'échauffourées hier qui s'est terminée dans le calme absolu. impressionnant. J'ai fait le tour de la vile voir les dégâts... les sénégalais avez déjà presque tout nettoyé, les gosses jouaient au foot dans la rue. seul vestige de la journée : des tas de cendres à chaque carrefour puisque les manifestants avait barré chacun à coup d'incendie.. Le retour au calme m'a impressionné; il s'explique surement en partie par la présence en force de militaires à chaque rond point... Je suis partagée, entre le soulagement mais aussi une certaine frustration. Si certains tentent de protester dans la rue, ils ne vont pas (ne veulent pas ou ne peuvent pas) aller au bout de leur pensée, et n'ont donc aucun impact sur la politique.. Après je ne prône pas la violence non plus!!

Rien à Voir :

"Ziguinchor(Sénégal), 19/11 - Un Sénégalais et un Guinéen ont été arrêtés lundi en Casamance (sud du Sénégal) suite aux plaintes de 11 hommes les accusant d`avoir usé de leurs pouvoirs magiques pour faire disparaître une partie de leurs attributs sexuels, a appris l`AFP de source policière."Onze personnes ont porté plainte, affirmant avoir été victimes d`un rétrécissement de sexe infligé par ces deux hommes", aux pouvoirs mystiques selon elles, a rapporté à l`AFP un responsable de la police de Ziguinchor, la principale ville de cette région séparée du reste du pays par la Gambie."Un Sénégalais et un Guinéen ont été arrêtés tôt lundi matin, leur chef s`est évanoui dans la nature", a poursuivi la même source, précisant que les deux hommes avaient été placés en garde à vue.Un magistrat local a expliqué à l`AFP que le délit pour lequel sont accusés les deux hommes, non prévu par le code pénal sénégalais, devra être prouvé par les plaignants pour permettre une éventuelle condamnation.Les plaignants ont affirmé que ces hommes, réputés dans cette région avoir des pouvoirs surnaturels, abordaient leurs victimes pour leur serrer la main permettant ainsi, selon eux, à la magie d`opérer. Un complice intervient ensuite auprès de la cible pour lui faire constater le larcin et lui promettre une restitution de ses attributs moyennant rémunération, selon leurs témoignages. Les habitants de Casamance, une région largement enclavée entre la Gambie et la Guinée-Bissau, ont conservé leurs croyances ancestrales animistes qui laissent une place importante aux pouvoirs des éléments de la nature et au surnaturel. " lu dans la presse

j'aime ce pays!

ça brûle

bon ben là je m'enerve.. je suis pas la seule d'ailleurs c'est bien là l'objet de ce message...

déjà hier, j'en aurai pleuré.. en passant dans les rues la nuit, tout était clean, pas un marchand, pas un étal, rien.. l'âme de Dakar s'était envolée. on a voulu aller visiter le port où des dizaines de cantines avaient été arrachées sans sommation dans la journée. les militaires nous ont empêché de passer. Une dernière séance de nettoyage sans doute...

aujourd'hui, la population sénégalaise veut dire stop. Des voitures en feu barrent Sandaga, les manifestants balancent des bombes lacrymogènes. Un ami a fait le tour en scooter, il est né ici; il n'en revient pas...Oui je sais, en France aussi on brûle des voitures, il y a eu un cyclone au Bangladesh. Cette petite révolte sénégalaise peut paraître bien dérisoire..pourtant elle prend valeur de symbole quand on sait à quel point le sénégalais (et l'Afrique en général) a tendance a encaisser et accepter en général... Apparement les dernières manifs remontent à la fin des années 80.

je les soutiens de toute mes forces et je suis en train de bouillir d'être là à écrire dans mon petit bureau tranquille, face à la mer, sachant ce qui se passe dehors..

je sais, il fallait faire quelque chose, ça devenait n'importe quoi, même les sénégalais le disent. Mais le choix de la méthode importe quand même. Faire des réformes, faire entendre la voix du peuple, c'est quand même autre chose que de virer les gens en 5 min, de leur arracher leur gagne pain, etc. car j'ai appris qu'au delà des cantines et étals, tout marchand ambulant est "condammé", même celui qui porte sa marchandise à bout de bras en déambulant dans les rues, celui qui vend des cartes de crédits à chaque coin.. ça représente une masse énorme de gens, sans compter leur famille....s'ils ne peuvent plus "vivoter" dans la rue en vendant leur marchandise, la délinquance va grimper en flèche, les violences, la mendicité, les sans abris.... pourtant ils ne demandaient pas grand chose, juste qu'on leur foute la paix pour qu'il puisse vivre dans la dignité...

Le pire c'est que demain sûrement tout sera fini, zappé, etc...

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En fait, un évènement de la sorte serait rapidement maîtrisé en France ou en tout cas ne prendrait pas de telles proportions. resituons le contexte : des jeunes qui brulent des pneus, des poubelles, voire des voitures, qui bloquent des rues, qui balancent des lacrymo...on connait non? Ici les gendarmes sont débordés, limite paniqués. Donc d'une ca prend des proportions énormes car ce n'est pas habituel du tout! Deuxièmement, nous sommes sur une presqu'île avec des infrastructures complètement inadaptées. Les gens sont bloqués rapidement, ce qui accroit les tensions. Actuellement (15h30), plus personne ne peut sortir de la ville. Impensable à Paris....

Les politiques et les journalistes manquent de professionnalisme à mon sens. Par exemple, les médias ont déjà titré pour demain "le sénégal au bord du gouffre", etc. Ils tendent à "dramatiser" d'un certain coté ce qui accroit les craintes des sénégalais. Le mieux serait d'aller voir en fait... mais pour le moment, j'avoue que c'est pas une bonne idée...

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bilan de la journée : le quartier de la Médina a le plus souffert; ils ont mis le feu à la mairie. Ils ont bloqué Sandaga avec des poubelles voires des voitures en feu, sont remontés jusqu'au centre ville en jetant des pierres et des bombes lacrymo. Idem pour les policiers qui se sont rabattus sur les pierres après avoir épuisé leur stock de lacrymo. La marche des opposants politiques a été annulé, donc des tensions ont été évitées. Dakar est pour le moment bloqué. Beaucoup de commerces ont été détruits. bon,c 'est ce qu'on entend à la radio. c'est la fin de la journée, un ami m'ammène en scooter faire un tour pour voir...

des choses plus légères...

1) mes parents arrivent dans 4 jours : au programme, petite côte et enfin le Sine Saloum. ils iront aussi pour leur part à Saint Louis, Gorée, etc.. je bosse moi! non mais...ça va être vraiment bizarre d'avoir un de mes plus grands repères en France débarquer dans ma vie sénégalaise (désolé pour la réification).
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2)Netsayi c'est génialissime...artiste du Zimbabwe découverte au Just for You (un bar musical de Dakar). voix puissante et douce, charisme impressionnant, mélodies entraînantes... on trouve ses cd à la Fnac, je conseille vivement..;)
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3)un chauffeur de taxi m'a parlé de son envie d'aller dans un pays anglophone, comme l'Argentine...;)
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4) Anniversaire de Marianne hier au Kermel. Une des rares fois où on était tous présents... mon premier yassa crevettes aussi (oui ça y est c'est vrai, j'aime les crevettes)...
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5) j'ai dissuadé un autre chauffeur de taxi d'aller en Espagne en chaloupe (hum, c'est pas très léger ça)
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6)Une crêpe jambon fromage ketchup moutarde au bord de l'océan un dimanche soir, c'est bon. dans ce genre de situation, pensez à la citronnelle (ou plus radical, le 5/5) :)
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7) découverte progressive de l'univers et du raggae et du ragga...bon ça reste loin de mes habitudes musicales mais je commence à apprécier. surtout dans une crêperie face à l'océan le dimanche soir...:)

opération contre les marchands ambulants la nuit dernière

Truc de fou. Couvre feu à minuit, l'Etat (le ministre des forces armées) a décidé d'agir face à l"encombrement humain de Dakar", je cite. La gendarmerie, la police et l'armée s'y sont attelés :

"les irréguliers qui ont installé des cantines, des étalages, des étals, des entreposages de marchandises, des conteneurs, des dépôts de gaz, de groupes électrogènes ou autres produits sur les rues et places publiques ne recevront pas de sommation [..] et à minuit toutes les équipes seront en place pour enlever touts objets encombrants qui seront déposés sur un autre lieu avant démolition par les services compétents" a déclaré le gouverneur de Dakar.

Inutile de préciser (mais je le fais quand même) que ça représente énormément de monde, et de marchandises à Dakar. Pour simplifier, le gouvernement a détruit cette nuit l'outil de travail de centaines de personnes parce que ca ne "présentait pas bien".

Bon c'est vrai, c'était le bordel, la rue est devenue un marché, les piétons sont éjectés des trottoirs par les vendeurs ambulants ou par les étals de ceux qui ont réussi à se faire une petite place fixe. Mais ça fait aussi partie du charme, de la réalité de Dakar, et surtout ca fait (sur)vivre beaucoup beaucoup de gens...

Bref, j'en reviens pas....

pour finir, petite description de marchés près de chez moi, disponible dans la presse de ce matin :

"Sandaga, à l'heure de pointe. Sur le parvis du rond point, une société de téléphonie mobile distille de la musique à partir de stands. Sur l'allée qui longe le marché Sandaga, un embouteillage monstre prend forme avec beaucoup de bus de Dakar Dem Dik. Une horde de marchands ambulants hèle les passants. Certains ont leur marchandises en bandoulières, d'autres l'ont étalé sur le sol. [...] Bara, jeune marchand ambulant, vend des lunettes. Ses produits sont accrochés sur un présentoir qu'il tient par l'avant bras"

"Vu de loin, Petersen est une fourmillière sur laquelle se rassemble un grand monde. [..]Il est cerné du flot vrombissant des voitures et des cris des marchands ambulants relayés par leur mégaphone.[...]. Les piétons, dépossédés des trottoirs, se ruent sur la chaussée. Là aussi, il faut jouer des coudes face à une armée de marchands ambulants avec des cris de guerre : leur appel aux clients".

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Le Soleil, édition du 15 Novembre 2007

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petits commentaires :

- j'ai mis trois mois à comprendre que c'était un rond point à Sandaga (trop mal foutu...)

- j'avais oublié de parler des mégaphones, pourtant typiques... Les mendiants s'en servent aussi, pour décliner des prières, en échange de quelques pièces

- les marchands ont différentes méthodes pour t'interpeller : Poupée, Mme Dakar, hé toubab, hé la jolie fille, la blanche, la sénégauloise. Que des petits noms qui choqueraient le premier commercial occidental. Surtout que ça peut vite mal tourné : hé toubab, rasciste, tu ne nous fait pas travailler, rentre en france, pourquoi tu t'arrêtes pas??!! etc.. je parle pour ce denrier cas d'une minorité. Et c'est purement du chantage, car si l'on craque et que l'on accepte de se rendre dans leur boutique, les "Mme Dakar", "toi t'es une sénégalaise" reprennent le dessus...

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j'adore ce pays....:) en vrai en plus!

Un Lac Rose pas Rose, bordé de dunes de sel...

notre petit restau salutaire....

Et là il rosit...

mais si regardez de plus près!!!

là peux pas faire plus près

et ça flotte en plus. waouh!! on rigole bien dis donc :)(si vous avez l'oeil affuté, regardez l'état de mes pieds. ca donne pas envie quand même...)

Périple au Lac rose donc

"Réveil matin 15h, je me réveille comme une fleur". hum.. je recommence : samedi matin 8h j'émerge après 2 petites heure de sommeil, à moitié dans les vaps. Direction la place de l'indépendance avec Célia pour rejoindre Flavia et deux amies à elle... Le bus tardant, nous flageollant tutti rek, on monte dans un Ndiague Ndiaye. Ah les joies des voyages au Sénégal, on ne sait jamais comment ca commence, quand et où ca finit.. il n'y a pas d'itinéraires à proprement parler, à part sur les grands axes comme Dakar Saint-Louis. Pour le reste, c'est au petit bonheur la chance. Enfin, pour les occidentaux, car les sénégalais connaissent parfaitement leur réseau de transport..Cette mobilité me fait un bien fou. Comment dire? j'ai tendance à vouloir organiser, ordonner les choses, j'aime quand ça se passe comme je le voulais, j'aime pas du tout quand un détail cloche (mais oui je suis chiante, vous pouvez le dire:))..enfin que dis-je? j'aimais et j'aimais pas. La conjugaison est importante non mais!! ici, je n'ai pas le choix, et je ne culpabilise pas quand c'est complètement désorganisé, je ne me prends plus trop la tête quand c'est trop la galère, parce que je sais pertinnement que je n'y suis pour rien du tout et que ce qui se passe, je ne peux carrément pas le prévoir. et je n'en ai plus envie d'ailleurs. oui famille, oui amis qui me connaissez si bien : je ne veux plus organiser. mes weekends sont de plus en plus à l'arrache, je ne réserve pas pour l'arrivée de mes parents (bon là faut que je m'y mette quand même), je me lève, je prends mon sac et je pars.

ah le lacher-prise...!! c'est ma môman qui va être contente:)

bref, retournons à nos moutons, euh à notre lac, euh.. Ellipse. Nous ne sommes qu'à Bambilone, là où nos gentils voisins de voyages nous ont conseillé de descendre. Je connais pas, je vois même pas où se situe le Lac rose sur une carte de toute façon (le lacher prise peut être handicapant quand même)...Honnêtement, on a beaucoup de chance, on trouve un van presque plein (oui encore une des joies de l'organisation impossible. on ne part que quand c'est plein. ca peut mettre 15min, 1h, voire 4h. véridique pour les 4h, c'est du vécu!!). après le bonheur des cahots des pistes, de la distribution de sacs de riz, le chauffeur nous lâche au Lac..pas rose du tout. Pfff, mais qu'est qu'on fout la??!! franchement le lac rose pas rose, ca vaut pas le coup; il n'y a rien à faire aux alentours. hum, d'ailleurs, il n'y a rien aux alentours..aie! le chauffeur nous a laissé au niveau des tas de sel, pas de resto, pas d'ombres, pas de plages, rien...

Bon on survit et on avance, guidé par un sénégalais qui veut gagner quelques sous.. notre sauveur nous accompagne jusqu'au premier resto visible. ca requinque son homme pardi (spéciale dédicace à ma grand-mère!!)..

on sort et là miracle; le lac rosit!hihi; et nous aussi, de plaisir. on dirait des gamines (moi en tout cas, j'assume!)...

Bref, on a bien rigolé, ploufé (fait plouf), flotté.. mais pour être honnête, y a pas grand chose à faire à part ça, et la baignade tu l'écourtes car le sel attaque la moindre de tes plaies (oui on flotte parce que c'est salé.logique!).. au bout de 3h l'envie de reprendre la route pour 3h de bouchons se fait sentir...Trajet vraiment dur,où l'on a subi quelques montées et descentes d'organes avec une amie. En fait, on a pris un dakar dem dik (bus public pour dakar et sa banlieue. Parce que 3h de trajet certes mais le Lac Rose n'est qu'à une 50aine de kms de Dakar) et on a eu la bonne idée de se mettre au fond..

je concluerai donc par cette question angoissée de mon amie d'infortune : Pourra-t-on avoir des enfants un jour après ce trajet?? (réponse à la question en temps et en heure siouplait)....

En vrac

Célia, Momo et Papis lors du concert de samedi soir

Papis et Momo...

..heureux d'entendre un chanteur de leur région, la belle Casamance...

Concert d'Oxmo Puccino

Amadou et Mariam en guest dans le public

fête, fête et euh... ah oui Lac Rose

bon scandale je sais pas où j'ai foutu ma clé usb donc galère pour mettre des photos sur mon blog... désolé les gens, il va falloir imaginer...(non mais Maëlle la Débrouille va trouver une solution).

donc sur les conseils avisés de personnes qui me veulent du bien, je suis en mode "P*** Maëlle va pas te coucher, on va faire la fête" avec l'argument qui me tue à chaque fois : "c'est un de tes derniers weekends"!arghhh oui je sais...

donc le Vendredi soir part sous de bons hospices, motivation dans notre cher et mythique bar, concert d'african beat au CCF avec Célia (trop trop bien! Le groupe s'appelle Missal pour ceux que ca intéresse), et on part à une soirée "house" dans une boite au bord de la plage...intéressant d'observer la communauté libanaise pétée de tunes de la ville... d'ailleurs j'ai appris qu'il y avait une nouvelle façon de danser la techno, "trop tendance quoi"! waouhhh... non mais je te jure!

Point positif d'être dans une boîte de "tunés", c'est les sandwichs merveilleusement bons distribués jusqu'à l'aube..

Donc l'aube arrive... après 2 petites heures de sommeil, direction le Lac Rose. mais pourquoi est-il si méchant!??? les transports sénégalais, pendant 6h aller-retour, quand on manque de sommeil, ça vous tue même les plus motivés. je fais un post sur le sujet un peu plus détaillé avec photos (l'informaticien de la ME vient de retrouver ma clé. ouais!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!)

bref, on rentre samedi en fin d'aprem complètement dans une autre dimension, et on décide de dormir un peu avant de bouger. rendez vous pris à 22h; sauf que je dors comme un ours (genre, hibernation sous 40 degré) donc réveil en sursaut à minuit complètement à l'ouest (Afrique de..ahahaha).. et ben non, je me motive quand même et on est reparti pour un concert d'un casamançais dans un chouette bar où on était deux toubabs (trois si on compte un pote libanais mais bon). pour preuve de la gestion du temps tranquille ici : le concert a commencé à 3h du mat... et a duré 30 min.. waouh... bref, on a enchaîné sur une soirée ragga sur la plage et c'était bien. feu de camp, ciel étoilé, vent marin, vagues au loin... il commence à faire un peu frais par contre....

dimanche repos à la playa et nouvelle soirée chez un pote.

pour finir, hier soir, après une conférence bien sympa sur les idées reçues en Afrique (mais comment un scientifique peut il affirmer casser les idées reçues? n'en créé-t-il pas en même temps? le scientifique est forcément conditionné par ses idéologies, etc. ça vous rappelle rien??!!!), petit tour au Kermel et soirée salsa vite fait.

bon ce soir, promesse à mes parents qui vont peut être lire ce message avec de grands yeux : je fais cession tailleur-soupe-harry potter-dodo....

:):):)

invasion et réflexion

Depuis deux jours, un phénomène bizarre se produit. Hier, nous avons assisté depuis les fenêtres du bureau à une invasion de papillons. Comme des flocons de neige mais non!! (ca paraissait bizarre!!). c'est difficile à décrire comme tout phénomène qui ne nous est pas familier. Apparemment, il se produit chaque année ici. Les papillons sont tout blanc, magnifiques! encore heureux que ce ne soient pas des papillons de nuit tout moches... bref, soirée amusante au Kermel où les papillons se posaient sur nos épaules. Aujourd'hui, invasion de libellules. Est ce qu'elles mangent les papillons? sinon , coincidence heureuse! Honnêtement ça fait un peu plus flipper...

bizarre donc mais intéressant.

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Sinon, rien de particulier cette semaine.

Le weekend dernier, nous sommes allés au concert d'Oxmo Puccino. Vraiment sympa.. surtout que les membres du groupes sont super accessibles. on a passé la soirée tous ensemble, c'était la classe!! j'essaierai de mettre des photos bientôt..

on enchaîne pas mal les soirées. Samedi, Lac Rose au programme....

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Petite réflexion autour de mon séjour ici en ce moment. Mes parents arrivent dans 15 jours. ils restent 15 jours et il me restera par la suite seulement 15 jours pour me faire à l'idée que mon expèrience ici va prendre fin. En gros, dans un mois et demi, je décolle. Sensations bizarres... Je suis partagée entre la nécessité d'en profiter au maximum, l'appréhension de retrouver mon écharpe et la vie occidentale, le métro parisien, etc. J'ai l'impression de courir déjà après le temps, d'être déjà emprunte de nostalgie. je sais que ce n'est pas bon, je risque de louper énormément de choses. Alors je me secoue, souris, et profite....

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C'est une expèrience de vie formidable, un choc des culture explosif, un apprentissage de la compréhension, du plus profond respect pour un pays, malgré pleins de détails qui nous titillent, nous occidentaux. C'est une rationalité différente, un climat difficile, des gens courageux, aimables en général, qui acceptent tout. Leur "défaitisme " ou plutôt leur tendance à l'acceptation prête à l'agacement par moment mais elle est aussi vitale. Je parle ici des sénégalais pauvres, des marchands qui n'ont aucun client dans la journée et qui arpentent les rues avec leurs statuettes jusqu'au milieu de la nuit pour arriver à gagner un peu de sous, je parle des infirmes, trop nombreux ici, des mendiants. Mais aussi de ceux qui ont un travail difficile mais qui sourient car ils peuvent en vivre. J'occulte les classes "aisées" qui ont un comportement d'avantage occidental, tout en préservant leur tradition et leur culture. Il n'y a pas vraiment de classes moyennes ici par contre. En tout cas c'est très difficile d'imaginer ce qu'un sénégalais peut gagner, les 80% de l'économie étant informelle....

photos de tubab dialaw

notre hotel, un beau jardin pour 12 euros environ en demi pension :):)

playa je t'aime :

une architecture particulière :

Vidéos du spectacle de danse traditionnelle

désolé si c'est flou (et parfois pas dans le bon sens), mon appareil photo ne fait pas de miracles...