Week end sans sommeil, ou quand Yann et Elvina arrivent

Tadam, vendredi soir 19h, mon frère frappe à la porte. Ou plutôt il m'appelle, coincé derrière la barrière de la rue Assan Ndoye, au prise avec un gardien. On est un peu ultra protégé à l'ambassade ("un peu" et "ultra", ça ne va pas ensemble, pardon)

embrassades, dons de nourritures bien françaises (merci maison!!!), photos, etc. Mais surtout dodo car le week end s'annonce rude.

Samedi, levé 8h, petit déj sur le pouce et j'emmène mes nouveaux hôtes faire une petite balade dans Dakar, qui tourne rapidement au calvaire je dois dire. Déjà, à partir de 10h, il fait vraiment chaud. D'autre part, j'ai tenu à les emmener à Sandaga,marché bien africain où je ne me fais habituellement pas embêter car on commence à m'y connaître.

Sauf que là, j'arrive avec deux nouveaux toubabs fraichement débarqués et c'est le drame! On est traîné de boutiques en boutiques, aucun marchand ne veut céder et au moment où je prends la décision de reprendre la liberté de mes jambes, ça tourne au problème. Voilà-t-il-pas qu'un marchand levé du pied gauche commence à m'insulter, me traiter de rasciste. faut pas me dire ça à moi. Surtout que d'un point de vue marketing, ça passe pas trop. Bref, le gars nous suit, avec deux potes à lui. on décide donc d'aller dans sa fameuse boutique et là il devient tout sourire, me prend dans ses bras et m'appelle "la sénégalaise". Bon je vais pas vous faire un dessin, on s'est fait avoir par leur chantage bien rodé autour de la culpabilité. pffff

petit tour à la cour des orfèvres où je négocie deux beaux colliers pour elvina et moi (de 15 000 FCFA à 3000 soit 5 euros pour un collier avec de l'argent. héhéhé)

Repas typique chez néné mais j'ai quand même attrapé un bon coup de chaud le matin. Dodo pour moi, balade pour les amoureux. Car le soir, Kool Graoul! et oui la fameuse soirée en plein air est de retour! c'était complètement surréaliste. il s'est mis à pleuvoir avec force , ce qui n'a pas empêché les fêtards de continuer à danser sous la pluie; dont votre serviteur(euse??), jusqu'à ce que la peur de l'angine me ramène chez moi vers 4h30.

dur dur! car dimanche, levé 8h30 pour Popenguine. Ma journée s'est résumée à un dodo sur la plage, dodo dans ma chambre et lecture d'un agatha christie trouvé dans un coin.

Car le lendemain, levé 7h (quand je vous disais que c'était un week end sans sommeil!!!) pour Bandia!!!!!!!!!!!!!!ouais!!!!!!!!!!!!!!!! (cf mess en dessous)

Retout à Dakar sur les rotules, 4h de trajet pour 70 km, avec enfin la compréhension de l'état d'absence dans lequel rentre les africains en général. une sorte de prostration, entre le sommeil et le réveil, le regard dans le vide. Peut-être est ce tout simplement pour lutter contre les souffrances physiques (manque d'eau, de nourriture, chaleur). Je n'ai pas eu d'eau durant tout le trajet, je n'avais rien mangé depuis la veille, il faisait 35 degré; à ce moment là, votre cerveau se déconnecte de votre corps, vous devenez totalement amorphe et mou. Si votre cerveau rejoint votre corps, vous tombez.. bref j'ai tenu bon, entouré de sénégalais en souffrance comme moi (ce qui m'a un peu rassuré tout de même) mais j'ai dormi tout l'aprem pour récupérer. j'ai eu cette chance, j'ai pu manger et boire à ma soif également, contrairement à la plupart des gens qui étaient avec moi dans le transport...

Mardi, retour au boulot.....

les fameux diag n'diaye (dsl flavia, je ne maîtrise toujours pas l'orthographe)... J'espère qu'on voit bien à quel point on est serré. encore là, on était assis. J'ai passé les deux dernières heures debout. oui je me plains, et alors?...;)