Comment dire à quel point je me sens bien ici. Comment faire comprendre (ou déjà comprendre moi même) ce qui remue mes tripes à ce point lorsque j'erre dans les rues dakaroises?
Car oui j'erre, je m'attendris, je soupire, je ris (intérieurement quand même) Pour quelles raisons me direz-vous? Je ris de l'évidence de ma présence ici.. j'ai fais le bon choix...je ne suis pas devenue "gnangnan" pour autant (oui j'ai la prétention de dire que je ne suis pas idiote:)), je reste lucide tant que je peux, j'ai conscience de mes faiblesses, de ma non objectivité criante. Pourtant, toute ma tendresse envers ce pays est apparu après une période (courte) où j'ai tenté l'observation neutre, l'objectivité, pour comprendre.. je crois que ce n'est pas possible. car l'on reste alors dans l'incompréhension totale, voire le rejet...
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aujourd'hui je me laisse aller, j'engrenge tout, j'ouvre les yeux au maximum, le plus longtemps possible (ce qui commence à avoir des conséquences importantes sur mon état physique), je n'ai pas peur de faire face à ce que pays m'offre dans sa complexité, je le respecte. j'ai l'impression narcissique qu'il m'a accepté, que je m'y suis fait ma petite place, discrète, dans un coin d'où je peux l'observer avec bonheur.. je me sens chez moi ici depuis un moment, j'y ai mes habitudes, mon bar, mon yassa le dimanche chez néné, ma petite plage préféré, mon tailleur, ma marchande de légume, je dis des gros mots en wolof, je suis heureuse de prendre des fesses, à l'africaine, j'écoute "farote" en boucle (musique ivoirienne), je danse le m'balakh, j'aime le sable rouge, les sourires sur tous les visages, l'honnêteté ambiante, la joie de vivre, la nonchalance, le soleil sur ma peau, la crainte que me procure les rapaces qui tournoient en grand nombre sur la ville, l'odeur du goudron chaud, avoir les pieds sales tout le temps, parler avec les gardiens, avec momo de l'aduna (le monde, la vie, de tout et de rien)...j'adore les trajets en taxi, dans un état de confort et de sécurité limite, voir défiler les quartiers de Dakar, tous tellement différents...
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C'est peut etre aussi fort car c'est ma première expèrience réelle à l'étranger. Sûrement même. je suis contente qu'elle se soit produite ici, sur cette terre d'Afrique, où je reviendrai...
2 commentaires:
ça faiat plaisir de lire que tu te sens bien poulette...
Gros bisous!
Maelle! Il faut trop que tu me donnes ton mail. je veux m installer a Dakar l'année prochaine et pour l'instant je n'entends que du mal... Donnes moi ton email! Malgrès tout ce que j entends je reste motivée et alors, a lire tes impressions! voici mon mail: pooloowe@yahoo.fr
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