"les irréguliers qui ont installé des cantines, des étalages, des étals, des entreposages de marchandises, des conteneurs, des dépôts de gaz, de groupes électrogènes ou autres produits sur les rues et places publiques ne recevront pas de sommation [..] et à minuit toutes les équipes seront en place pour enlever touts objets encombrants qui seront déposés sur un autre lieu avant démolition par les services compétents" a déclaré le gouverneur de Dakar.
Inutile de préciser (mais je le fais quand même) que ça représente énormément de monde, et de marchandises à Dakar. Pour simplifier, le gouvernement a détruit cette nuit l'outil de travail de centaines de personnes parce que ca ne "présentait pas bien".
Bon c'est vrai, c'était le bordel, la rue est devenue un marché, les piétons sont éjectés des trottoirs par les vendeurs ambulants ou par les étals de ceux qui ont réussi à se faire une petite place fixe. Mais ça fait aussi partie du charme, de la réalité de Dakar, et surtout ca fait (sur)vivre beaucoup beaucoup de gens...
Bref, j'en reviens pas....
pour finir, petite description de marchés près de chez moi, disponible dans la presse de ce matin :
"Sandaga, à l'heure de pointe. Sur le parvis du rond point, une société de téléphonie mobile distille de la musique à partir de stands. Sur l'allée qui longe le marché Sandaga, un embouteillage monstre prend forme avec beaucoup de bus de Dakar Dem Dik. Une horde de marchands ambulants hèle les passants. Certains ont leur marchandises en bandoulières, d'autres l'ont étalé sur le sol. [...] Bara, jeune marchand ambulant, vend des lunettes. Ses produits sont accrochés sur un présentoir qu'il tient par l'avant bras"
"Vu de loin, Petersen est une fourmillière sur laquelle se rassemble un grand monde. [..]Il est cerné du flot vrombissant des voitures et des cris des marchands ambulants relayés par leur mégaphone.[...]. Les piétons, dépossédés des trottoirs, se ruent sur la chaussée. Là aussi, il faut jouer des coudes face à une armée de marchands ambulants avec des cris de guerre : leur appel aux clients".
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Le Soleil, édition du 15 Novembre 2007
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petits commentaires :
- j'ai mis trois mois à comprendre que c'était un rond point à Sandaga (trop mal foutu...)
- j'avais oublié de parler des mégaphones, pourtant typiques... Les mendiants s'en servent aussi, pour décliner des prières, en échange de quelques pièces
- les marchands ont différentes méthodes pour t'interpeller : Poupée, Mme Dakar, hé toubab, hé la jolie fille, la blanche, la sénégauloise. Que des petits noms qui choqueraient le premier commercial occidental. Surtout que ça peut vite mal tourné : hé toubab, rasciste, tu ne nous fait pas travailler, rentre en france, pourquoi tu t'arrêtes pas??!! etc.. je parle pour ce denrier cas d'une minorité. Et c'est purement du chantage, car si l'on craque et que l'on accepte de se rendre dans leur boutique, les "Mme Dakar", "toi t'es une sénégalaise" reprennent le dessus...
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j'adore ce pays....:) en vrai en plus!
2 commentaires:
sénégauloise pas mal... c vrai que les gazelles de chirac, c plus trop d'actualités.
je te soutiens dans ta rebellion,
une activiste qui se prépare o road trip europe de l'est.
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